Abstract

La pandémie à Covid-19 installe des émotions qui peuvent être comprises au sens pathologique de trouble psychique et/ou au sens heuristique d’une dimension morale. Qu’en est-il donc de cette distinction dans les services de soins critiques et de réanimation dont les soignants sont aux avant-postes des événements ? Que faire des émotions ? L’objectif de ce travail est de poser sur ces questions un regard médicopsychologique et éthique en partant de l’hypothèse que les émotions ont une utilité propre pendant la pandémie. Il s’agira dans un premier temps de montrer que l’angoisse et la peur, bien que différentes d’un point de vue épistémologique, surgissent d’un même lieu historique qui est le discours du monde médical avec la mort. La prise de conscience de l’inéluctable fait partager un même besoin du soignant et du citoyen d’une économie psychique qui va conduire à différencier deux réactions possibles face aux émotions : un « faire front » et un « composer avec ». Cet entredeux psychique, inhérent au contexte pandémique, interpelle le soin critique sur une dimension morale en rapport avec la problématique d’abandon de la personne humaine et la notion mal connue de « mort en masse ». Une réponse à cette difficulté se trouverait dans le concept d’« être-soignant-proche » mais son application suppose aussi une réflexion éthique sur les exutoires et les vertus personnelles.

Full Text
Paper version not known

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.