Abstract

Résumé Une enquête conduite dans six départements permet d’étudier la mise en œuvre de la tarification des services d’aide à domicile pour personnes âgées. À l’intérieur du cadre fixé par la loi, la pratique générale consiste à arrêter un tarif horaire de financement qui correspond à un coût de revient théorique calculé à partir des budgets prévisionnels déposés par les services d’aide, « redressés » par des normes locales portant sur le processus de production. Ces normes, plus ou moins explicites, concernent l’affectation des charges communes, la structure de la main-d’œuvre, l’organisation du temps de travail et les frais de déplacement. La tarification apparaît donc comme un outil de normalisation des processus de production par incitation budgétaire. Cependant, l’observation des pratiques révèle que ces normes s’appliquent avec une rigidité variable, témoignant à la fois de la difficulté, pour les tarificateurs, d’obtenir des informations leur permettant de fixer des normes pertinentes et du manque de légitimité de ces normes dans un contexte où les objectifs politiques potentiellement contradictoires, tels que la qualité des prestations et celle des emplois, ne sont pas clairement affichés par les différents pouvoirs publics.

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