Abstract

Dernière-née des grandes académies parisiennes, la Société royale de médecine a hérité des usages et des coutumes peu à peu précisés et définis dans les institutions antérieures. Parmi ces pratiques, l'éloge académique est immédiatement adopté par Vicq d'azyr de façon tout à fait naturelle. Effectivement, l'hommage rendu aux disparus s'est imposé à la communauté des sciences et des lettres depuis près d'un siècle ; diffusé et lu, il constitue en province et à l'étranger un moyen d'information et un facteur d'unification incomparables, encore qu'il ait entraîné un mouvement de réflexion critique contre les abus rhétoriques et laudatifs du genre. La jeune Académie de médecine prend à son compte une pratique collective à laquelle tous les académiciens sont sensibles ; en cela elle se range dans un concert où le genre définit par ses fonctions des traits caractéristiques de la mentalité académicienne, c'est-à-dire des élites de culture et de pouvoir.

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