Abstract

Les zones littorales du Sud-Ouest malgache sont les plus arides de l’île. L’élevage de petits ruminants y est la principale source de revenus pour les populations locales. Or, leur reproduction, surtout celle des caprins, y est entravée par des conditions défavorables zootechniques (génétique et conduite d’élevage) et agroclimatiques (faible disponibilité fourragère pendant la longue saison sèche). Des méthodes d’amélioration des performances de la reproduction de l’élevage caprin existent : l’insémination artificielle, les traitements hormonaux, l’effet mâle et la supplémentation alimentaire ou flushing. Le flushing est une méthode simple à mettre oeuvre et n’implique pas de modification importante des pratiques pastorales ; il est le plus adapté aux conditions de ce site semi-aride. Deux lots d’animaux déparasités ont été utilisés durant 45 jours en juillet-août (saison sèche) : un lot de 207 femelles avec un aliment énergétique (flushing), du manioc sec, à raison de 500 g/jour, et un lot témoin de 184 chèvres. Des paramètres de reproduction ont été enregistrés : taux de fertilité, taux de fécondité, taux de prolificité et taux de survie à l’âge de 30 jours. Des améliorations significatives de la fertilité (81 % vs 28 %) et de la fécondité (69 % vs 25 %) des femelles traitées ont été observées. La prolificité du lot traité (120 %) a été légèrement supérieure à celle du lot témoin (115 %), sans différence significative. Trente jours après la naissance, le taux de survie des chevreaux du lot traité a été significativement plus élevé (67 % vs 25 % pour le lot témoin). La méthode du flushing a amélioré les paramètres de reproduction des caprins autochtones ainsi que la productivité numérique et économique de l’élevage caprin en zone semi-aride du Sud-Ouest malgache.

Highlights

  • L’élevage de petits ruminants de races locales est principalement pratiqué dans l’extrême Sud et le Sud-Ouest malgache où se concentre plus de 80 % du cheptel national

  • Trente jours après la naissance, le taux de survie des chevreaux du lot traité a été significativement plus élevé (67 % vs 25 % pour le lot témoin)

  • Les naissances en janvier des chevreaux issus des chaleurs induites en saison sèche par le flushing coïncident avec le début de la saison des pluies, période d’abondance de fourrages, ce qui laisse présager un faible taux des mortalités liées à l’insuffisance alimentaire

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Summary

■ INTRODUCTION

L’élevage de petits ruminants de races locales (caprins, Capra hircus, et ovins, Ovis aries) est principalement pratiqué dans l’extrême Sud et le Sud-Ouest malgache (régions Atsimo Andrefana et Androy) où se concentre plus de 80 % du cheptel national (ministère de l’Elevage, 2012). Notre objectif était de tester avec des éleveurs pilotes l’efficacité de cette technique pour induire les chaleurs de caprins dans le Sud-Ouest malgache en saison sèche et améliorer les performances de reproduction (fertilité, fécondité et prolificité). Une nouvelle chèvrerie a été construite dans chaque élevage pour isoler les femelles traitées pendant l’alimentation qui n’a duré pas plus d’une heure par jour. Les taux moyens de fécondité et de fertilité des femelles traitées (respectivement 81 % et 69 %) ont été globalement plus élevés que ceux des témoins (respectivement 28 % et 25 % ; tableau II ; figure 2). Le revenu maximal espéré provenant de la pratique du flushing était a) d’augmenter la proportion de chèvres fécondées en saison sèche dans les troupeaux (juin-juillet), et/ou b) de synchroniser les chaleurs des femelles reproductrices pendant cette saison et ainsi d’augmenter le nombre de mises bas en saison des pluies (janvier-février ; figure 1). Le tableau IV résume les résultats sur la reproduction des caprins en les comparant avec la littérature où diverses méthodes de groupage des chaleurs ont été utilisées

■ DISCUSSION
Findings
■ CONCLUSION
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