Abstract

Chez Raymond Carver, la nuit n’est jamais uniquement une toile de fond réaliste. Dans ses nouvelles se déroulant après la tombée de la nuit, Carver joue à déconstruire les clichés généralement associés au confort de l’intimité nocturne et du lit conjugal. L’insomnie qui frappe certains de ses personnages les renvoie au contraire à leur complète solitude et à leur condition de mortels. Cet article cherche donc à voir comment la nuit blanche carvérienne est utilisée métaphoriquement pour exprimer l’angoisse de personnages souvent peu expansifs, qui veulent leur part du Rêve américain mais se retrouvent pris au piège d’un cauchemar existentiel.

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