Abstract

ObjectifIl n'est pas rare qu'une hémorragie sous-conjonctivale (HSC) apparaisse au décours d'un traumatisme orbitaire, ce qui motive souvent la recherche de lésions oculaires sous-jacentes. Notre étude visait à évaluer l'importance de la gravité de l'HSC – mesurée en fonction d'un cercle de 0 à 360° – à titre de facteur prédictif de lésions oculaires chez des patients qui ont subi une fracture orbitaire. NatureÉtude rétrospective de dossiers médicaux. ParticipantsPatients qui ont subi une fracture orbitaire (n = 265) et qui se sont présentés à un centre de traumatologie de niveau 1 entre août 2015 et janvier 2018. MéthodesOnt été notés les éléments clés de l’évaluation ophtalmologique, soit l'acuité visuelle, l'HSC (0–360°), les résultats de l'examen des segments antérieur et postérieur, les mesures obtenues à l'exophtalmomètre de Hertel et le type de lésion oculaire. On a eu recours à une régression logistique simple afin d’évaluer le lien entre la gravité de l'HSC et les lésions oculaires. Les rapports de cotes (RC) ont été calculés avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %. RésultatsSur les 265 fractures orbitaires, 158 (59,6 %) ne s'accompagnaient d'aucune HSC, contrairement à 107 (40,4 %) qui présentaient un certain degré d'HSC. On a noté des lésions oculaires parallèlement à 24 fractures orbitaires (9 %). Les lésions les plus fréquentes étaient le piégeage (22,2 %), l'hyphéma (16,7 %), la neuropathie optique traumatique (8,3 %) et la commotion de la rétine (8,3 %). La régression logistique simple a mis au jour une incidence plus élevée de lésions oculaires à mesure que s'aggravait l'HSC (de 0 à 360°; RC : 1,004; IC à 95 % : 1,001–1,007; p = 0,0085). De plus, l'analyse du χ2 a mis au jour une proportion plus élevée de lésions oculaires dans les sous-groupes d'HSC 181–270° (25,0 %; p = 0,0466) et 271–360° (26,3 %; p = 0,0031), comparativement au sous-groupe d'HSC 0° (6,3 %). ConclusionsSi l'on se fie à nos résultats, il existe une certaine corrélation entre l'importance de l'HSC et les lésions oculaires. Cela dit, la prise en charge des traumatismes orbitaires, qu'il s'agisse de soins ou d'examens complémentaires, doit continuer de reposer sur une évaluation clinique approfondie.

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