Abstract

Dans les sociétés esclavagistes catholiques, le mariage était ouvert aux esclaves. Or le droit canon reconnaissait des droits égaux à l’homme et à la femme dans l’expression du consentement, qui constituait le principe même du sacrement. Les sources judiciaires sur le mariage des esclaves au Brésil sont ainsi extraordinairement riches sur la question de la différence sexuelle dans les stratégies de mariage et sur les mots pour le dire. Ces sources éclairent d’un jour nouveau cette société esclavagiste et patriarcale, où les femmes esclaves jouaient un rôle important malgré leur place de dominées. Au-delà de la question du mariage, il y a là une réflexion sur la question du genre et sa nécessaire prise en compte dans l’histoire de l’esclavage.

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