Abstract

Dans le cadre de son plan d’élimination de la transmission de la mère à l’enfant du VIH, le Sénégal a adopté depuis 2012 l’option B+ de l’OMS consistant en une mise sous trithérapie systématique des femmes enceintes séropositives, associée à l’allaitement maternel et la mise sous prophylaxie antirétrovirale (ARV) de leurs nourrissons. L’objectif de notre étude était d’étudier les risques de transmission mère - enfant du VIH et le devenir nutritionnel des nourrissons dans l’option B+. Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive réalisée du 1er septembre 2012 au 30 avril 2015 au Centre Hospitalier Roi Baudouin de Guédiawaye. Ont été inclus tous les nourrissons dont les mères ont été sous trithérapie, ayant bénéficié d’un allaitement maternel protégé et d’une prophylaxie ARV et chez qui la sérologie du 14ème mois a été réalisée. Les paramètres étudiés étaient l’âge et le profil sérologique de la mère, le statut sérologique du père, le partage du statut au sein du couple, la conduite de l’alimentation du nourrisson, la prophylaxie ARV reçue par le nourrisson, l’état nutritionnel à 6 et 12 mois et le statut sérologique du nourrisson à 14 mois. Sur 126 nourrissons suivis dans le cadre de la PTME, 42 soit 33,33% respectant les directives de l’option B+ ont été inclus dans l’étude. L’âge des mères variait entre 15 et 42 ans avec une moyenne de 31 ans. La majorité des mères (88,1%) étaient porteuses du virus de type 1 et 11,9% de type 2; 20 couples (47,62%) étaient séroconcordants, 14 sérodifférents tandis que le statut sérologique était inconnu ou non investigué chez 8 pères (19,05%). Une différence significative entre le profil sérologique des pères et le partage (p<0,05) était retrouvée. La majorité des enfants (88,1 %) était née par voie basse à terme (95,2%), avec un poids de naissance moyen de 2880 grammes. Concernant la prophylaxie reçue, la majorité des nourrissons était sous monothérapie prophylactique, 27(64,28%) sous NVP, et 4 (9,52%) sous AZT, alors que 11 (26,19%) étaient sous trithérapie à base de AZT+3TC+NVP. L’AME était effectif chez 80,9% des nourrissons et le sevrage à 12 mois chez 80,9% des nourrissons. Sur le plan nutritionnel, à 6 mois 12% et 7,1% avaient respectivement une MAM et une MAS. A 12 mois 19,1% avaient une MAM. La sérologie rétrovirale était négative chez l’ensemble des 42 nourrissons à 14 mois. L’option B+ reste une stratégie de lutte efficace pour réduire le taux de la TME. Cependant la malnutrition précoce des nourrissons exige un soutien nutritionnel des mères allaitantes de même qu’un accompagnement psychosocial de qualité.

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