Abstract

Le vote et les sièges électorauxLa « loi du cube », énoncée par Kendall et Stuart, établit un rapport mathématique cubique entre le nombre des sièges obtenus par un parti politique, lors d'une élection, et le pourcentage des votes qu'il y a recueillis. Ces mêmes auteurs, puis Butler, ont suggéré que la possibilité d'un tel rapport ne semblait probable que dans les pays politiquement homogènes: ceux où la lutte électorate porte sur des problèmes d'importance nationale, ceux où le déplacement du vote d'une formation partisane vers une autre est à peu près proportionnel d'une circonscription à l'autre, ceux où la distribution des forces appuyant les partis s'approche de la normale, ceux dont le régime électoral est bi-partisan.Le présent article montre que l'utilisation de la «loi du cube » est en fait moins limitée qu'il n'avait tout d'abord été proposé: appliquée à une série d'élections au Canada, où aucune des conditions exigées ne prévaut, elle permet de prévoir des résultats qui sont suffisamment près des suffrages réellement exprimés. L'auteur fait également voir, bien qu'on n'y observe pas de rapport strictement proportionnel entre le nombre des votes recueillis et le nombre des sièges obtenus, que le système électoral canadien distribue quand même des sièges électoraux d'après un rapport mathématique avec les votes, de façon plus précise et plus conséquente qu'on aurait raisonnablement pu l'imaginer dans un pays aussi large et diversifié que le nôtre.

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