Abstract

La participation au développement scientifique et technique d’individus n’appartenant pas à la sphère académique est une pratique ancienne, qui connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, notamment sous la forme de ce qu’il est convenu d’appeler « sciences participatives ». Les pratiques de participation se sont ainsi fortement diversifiées durant les deux dernières décennies dans des domaines comme les sciences de l’environnement, la biomédecine, l’astronomie ou encore la biologie fondamentale. Cette croissance marquée des programmes de « sciences participatives » a conditionné l’essor d’une littérature pluridisciplinaire s’attachant à décrire ces pratiques dans leurs dimensions sociologique, politique, éthique ou épistémologique. Cet état de l’art se propose de recenser les principaux enjeux d’ordre épistémologique posés par les différentes formes de participation citoyenne à la constitution de connaissances scientifiques, en se restreignant ici au cas des sciences de la nature. Il s’agira de souligner à la fois les opportunités et les obstacles qu’elles soulèvent tels qu’ils sont présentés et étudiés dans la littérature. L’un des objectifs de cette recension est de contribuer ainsi à constituer la question de la participation citoyenne comme un champ de recherche à part entière pour la philosophie des sciences.

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