Abstract

RésuméIntroductionLe programme ghanéen de lutte contre les maladies tropicales négligées visait à sensibiliser la population aux géohelminthiases et à atteindre une couverture de 100 % de la chimiothérapie préventive (CTP) d'ici 2020. Cette étude vise à déterminer les facteurs associés au niveau de connaissances des enfants d’âge scolaire et à décrire leurs perceptions à Krachi East Municipal au Ghana.Patients et méthodesIl s'agissait d'une étude transversale à collecte quantitative et dans les ménages, effectuée en juillet-août 2020. Les enfants de 7-14 ans et leurs tuteurs, consentant librement à participer à l’étude, ont été sélectionnés selon un échantillonnage stratifié à deux degrés. Ainsi, 5 communautés rurales et 3 communautés urbaines ont été sélectionnées par échantillonnage aléatoire simple. Puis, un échantillonnage systématique a été appliqué pour sélectionner les enfants et leurs tuteurs dans les ménages. Les statistiques descriptives ont concerné individuellement les variables quantitatives et qualitatives. Une régression logistique binaire uni et multivariée a été réalisée pour déterminer les facteurs associés au niveau de connaissances des enfants, considérant un niveau de signification de 5 %.Résultats352 enfants et 352 tuteurs provenant principalement de Dambai (66,48%) ont été interrogés. L’âge médian des enfants était de 11 (IIQ : 9-12) ans et les enfants étaient âgés de 7 à 14 ans. La majorité des enfants étaient de sexe masculin (53,13%), et les tuteurs de sexe féminin (66,48%). Les tuteurs avaient un âge compris entre 15 et 74 ans, avec un âge médian de 36 (IIQ : 30-45) ans. Ils étaient le plus souvent mariés (79,55%). La plupart des enfants ont perçu un bénéfice associé à la CTP (334; 94,89%). La proportion d'enfants percevant un risque associé à la CTP ne différait pas significativement de celle des enfants n'en percevant pas (49,72 % contre 50,28 %; p = 0,8802). Pour les élèves, les enseignants étaient leur principale source d'information sur les vers intestinaux (96,59%). La majorité d'entre eux percevait un soutien de leurs enseignants vis-à-vis de la CTP (96,00%). La proportion d'enfants ne connaissant pas les modes de transmission et les moyens de prévention des vers était respectivement de 41,48 % et de 33,24 %. Globalement, 115 enfants (32,67%) ne connaissaient pas les vers intestinaux. Après cumul des scores de connaissances et classification, les enfants avaient en général une mauvaise connaissance des géohelminthiases et de la CTP (91,19 % contre 8,81 %; p < 0,0001). La bonne connaissance était associée au groupe ethnique [Guan : ORa = 3,96 95%CI 1,11-14,12; p = 0,034], à l’âge de l'enfant [(11-12 ans : ORa = 6,05 95%CI 1,21-30,22; p = 0,026); (13-14 ans : ORa = 8,19 95%CI 1,64-40,89; p = 0,010)] et au sexe des tuteurs (Femme : ORa = 2,97 95%CI 1,02-8,66; p = 0,046) dans le modèle ajusté.ConclusionLes plus jeunes enfants et les tuteurs hommes semblent avoir une faible connaissance des vers intestinaux et de la CTP et doivent bénéficier d'une plus grande attention en matière d’éducation sanitaire.

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