Abstract
La surveillance des animaux d’élevage relève d’enjeux multiples qui dépassent le simple contrôle de leurs performances de production et évoluent en fonction du contexte historique, social, politique et économique. Dans le cas de la Rhodésie du Sud (futur Zimbabwe), des dispositifs complexes de surveillance des animaux ont contribué à l’organisation et la sécurité territoriale de l’État colonial, et à son développement économique. Avec l’indépendance du pays, ils ont servi de base à l’organisation du contrôle de la fièvre aphteuse selon les normes internationales et permis de développer l’élevage pour l’exportation. Ces dispositifs reposent principalement sur une catégorisation et « séquestration géographique » du vivant : colon/indigène ; homme/animal ; domestique/sauvage ; sain/malsain. L’organisation de la surveillance va être bouleversée par les réformes foncières des années 2000 et son rétablissement remis en cause par la montée en puissance des concepts de biodiversité et « One Health », et la volonté d’intégrer les populations pauvres au développement économique. De nouveaux dispositifs de surveillance émergent (sous la forme de parcs transfrontaliers et de normes sanitaires de type « commodity based trade ») qui visent à associer davantage le contrôle des flux à celui des frontières et témoignent de continuités et discontinuités avec les catégories héritées de la période coloniale.
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