Abstract

« Comme Spectator, je ne m’intéressais à la Photographie que par “sentiment” ; je voulais l’approfondir, non comme une question (un thème), mais une blessure : je vois, je sens, donc je remarque, je regarde et je pense », écrit Roland Barthes dans La chambre claire. De même, dans la célèbre ouverture de Nadja, André Breton affirme que ce qui importe n’est pas tant de se demander « qui je suis », mais « qui je hante ». En quoi ces deux citations peuvent-elles s’appliquer à l’esthétique de Lee Miller ? Après les nus féminins réalisés au cours de la période « d’apprentissage » auprès de Man Ray et les élégants portraits de sa période new-yorkaise, c’est en Egypte, après son mariage avec le riche homme d’affaires Aziz, que Lee Miller met véritablement au point sa propre esthétique, où humour et appréhension ludique de l’espace (qui ne sont pas sans rappeler Magritte) se « marient » au regard curieux de « l’autre », une dimension que Miller allait explorer plus avant dans son travail de photojournaliste. Ainsi, les photographies de la période égyptienne laissent filtrer une impatience et une soif d’émotion forte qui allaient alimenter le travail de photojournalisme de Miller, quelques années plus tard.

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