Abstract

Consolidant l’action partenariale locale entreprise depuis les années 1980, les Groupes de partenariat opérationnel (GPO), lancés en 2019 dans le cadre de la « police de sécurité du quotidien », reposent sur une stratégie de responsabilisation et une logique du « faire avec » : la police nationale s’engage dans des actions conjointes avec d’autres acteurs locaux (municipalités, bailleurs, associations, etc.). Dans cet article, nous analysons ces nouveaux dispositifs sous deux angles. Tout d’abord, les enjeux de responsabilisation sont examinés : dans quelle mesure les services de police orientent-ils l’action des partenaires en présence ? Par ailleurs, on peut se demander dans quelle mesure la mise en œuvre de ces dispositifs vient transformer les modes d’action de la police nationale, traditionnellement réactive et à distance des territoires. Sur la base d’une enquête combinant entretiens et observations dans quatre villes des Yvelines, nous mettons en évidence les logiques d’acclimatation locale au cœur des GPO, ainsi que les négociations constantes qui en sont au fondement et qui entraînent une inflexion des stratégies de responsabilisation de la police nationale. En définitive, si l’on n’observe que des transformations limitées des modes d’action policiers, ces GPO s’inscrivent dans une quête de relégitimation symbolique de l’institution dans les territoires.

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