Abstract

Une recherche menée en 2021 dans les archives de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, société savante datant du début du XVIIIe siècle, a mis en évidence un ensemble de textes témoignant de l’existence de liens entre la Russie et Lyon avant la fondation de l’université locale et avant la création de la première chaire de slavistique lyonnaise. Ces documents sont de trois natures différentes : lettres (de Russie ou sur la Russie), mémoires manuscrits et enfin discours, ayant donné lieu à publication ou non. La première partie de cette investigation a paru dans le numéro 20 des Modernités russes. Cette seconde partie parlera de Philippe Benoit (1793-1881) fait prisonnier lors de la campagne de Russie de 1812 : il rapporte de son séjour forcé une longue relation de captivité (Souvenirs d’un Ardéchois prisonnier de guerre en Russie de 1812 à 1814), des poèmes et une pièce de théâtre inédite (Fedor ou une révolte de serfs en Russie). Deux lettres de Charles de Pougens (pour l’impératrice douairière Marie et son fils le grand-duc Constantin) et d’Alexandre Moreau de Jonnès (sur la propagation du choléra dans le Sud de la Russie) complètent au XIXe siècle la collection des documents de l’Académie touchant à la Russie. La Révolution russe de 1917 fait une remarquable irruption dans deux discours de réception à l’Académie, ceux des avocats Pierre Villard (1857-1930) et Jules Millevoye (1852-1930), en 1918 et 1922. Après 1930 et jusqu’au XXIe siècle, la Russie disparaît pratiquement des activités de l’Académie de Lyon où elle aura été surtout présente, logiquement, pendant la période où cette dernière avait pris l’initiative d’intensifier ses échanges avec l’Europe occidentale.

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