Abstract

Importée de Maurice, où elle sévit à l'état endémique, la peste frappe Tamatave en février 1921, mais n'y reste pas circonscrite. Pour la première fois, ce fléau considéré jusque-là comme « maladie des ports » pénètre à l'intérieur de l'île et atteint la capitale, véhiculé directement peut-être à partir de Tamatave par un pesteux bubonique ou tout simplement par des rats. On pense aussi à une lente propagation de la maladie le long de la voie ferrée Tananarive-Côte Est, comme en témoignent l'épisode d'infection murine à Périnet en 1921 et l'existence sur ce même axe de localités qui vont se révéler dans les années ultérieures comme des foyers importants d'endémie pesteuse (Moramanga, Manjakandriana). Le froid qui règne sur les Hautes Terres centrales en saison sèche (avec des températures descendant facilement au-dessous de + 15 °C), la gravité des affections respiratoires, risquent de provoquer une complication pulmonaire chez les pestiférés buboniques. C'est ainsi que la peste, « maladie nouvelle » pour les Merina, se déclenche dans la capitale, au coeur même de leur pays, sous sa forme la plus contagieuse et presque toujours mortelle.

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