Rhythms of Vision in Stan Brakhage’s City Streaming

Abstract

Le « rêve de La Ville » est un thème qui réapparaît souvent dans l’oeuvre de Brakhage. City Streaming, tourné à Toronto en 1989, se distingue de ses autres films urbains par son élan festif. Libéré du « poids de l’histoire » et de la trop grande familiarité des lieux, que l’on retrouve par exemple dans The Dead et Unconscious London Strata, Brakhage peut présenter une construction dynamique de la ville en tant qu’entité vivante, en tant que réseau d’énergie exubérante et enthousiaste semblable au flot d’électricité qui parcourt le système nerveux humain. Les tensions concep - tuelles et formelles de l’oeuvre (par exemple, entre les prises de vue intérieures et extérieures, entre les lieux privés et publics), ainsi que l’ironie et l’humour visuel, situent l’individu (le cinéaste) en dehors de la « ruche » qu’il observe. Il peut ainsi se « re-mémorer » son expérience du lieu pendant qu’il « chante la chanson » de La Ville.