Abstract

Depuis 2005, Madagascar est le theâtre d'une vague d'annonces d'investissements agricoles et d'une reforme dans le domaine foncier jugee comme l'une des plus innovantes d'Afrique, basee sur la decentralisation de la gestion fonciere et la reconnaissance legale des droits coutumiers. Sur cette periode de 10 ans, il s'agit de savoir si la reforme fonciere a freine ou facilite les projets d'appropriations foncieres a grande echelle des investisseurs et, en retour, si la presence de ces investisseurs a influe sur la gestion fonciere de l'Etat. L'article demontre que les lois, les institutions et les outils instaures par la reforme n'ont pas eu d'effet notable sur l'acces a la terre des investisseurs du fait d'interventions portant sur des territoires differents et impliquant des reseaux d'acteurs disjoints. Il souligne qu'au contraire, les sollicitations des investisseurs ont incite l'administration fonciere a aller a contre-courant de la reforme en revendiquant les terres comme appartenant a l'Etat et en renforcant la centralisation de leur gestion. Le cas malgache montre ainsi que l'enjeu cle dans la regulation des investissements n'est pas la seule formalisation des droits mais le niveau effectif de decentralisation et d'inclusivite de la gestion fonciere. (Resume d'auteur)

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