Abstract

Un réexamen du modèle de Balassa-Samuelson en présence de taux de marge endogènes Cet article s’intéresse au rôle des variations des taux de marge lors de la transmission des chocs de productivité sectorielles et de dépenses publiques au prix relatif des biens non échangeables. Le modèle de Balassa-Samuelson dans lequel le marché des biens est parfaitement concurrentiel suggère que, premièrement, le prix relatif augmente de 1 % suite à une augmentation du rapport des productivités sectorielles de 1 %, et que, deuxièmement, les chocs de dépenses publiques n’ont aucun impact sur le prix relatif à long terme. Appliquant les méthodes de cointégration en panel à un groupe de quinze pays de l’OCDE, nos résultats empiriques rejettent ces deux prédictions. Au contraire, nous montrons qu’une hausse de la productivité relative entre les deux secteurs de 1 % augmente le prix relatif des biens non échangeables de seulement 0.70 % et qu’une augmentation de la part des dépenses publiques dans le PIB de 1 % entraîne une hausse du prix relatif d’environ 1 %. Cet article montre ensuite que ces faits empiriques peuvent être répliqués par un modèle d’économie ouverte à deux secteurs dans lequel les changements de la composition de la demande en biens non échangeables génèrent des variations endogènes des taux de marge. Classification JEL : E20, E62, F31, F41.

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