Abstract
Les alliances stratégiques ont surtout été étudiées sous l’angle de leur raison d’être ex ante, c’est-à-dire les complémentarités des avoirs et des compétences incitant deux firmes ayant le même objectif à coopérer. Plus récemment, des études se sont intéressées à l’aspect dynamique des alliances. Dans la ligne de Dyer et ses collègues (1998 ; 2018), l’article se propose d’étudier l’alliance stratégique Renault-Nissan comme une relation conçue comme un projet. Pour ce faire, il mobilise la littérature sur les alliances, celle sur les relations et, enfin, celle sur les projets. Analysant le cas de l’alliance Renault-Nissan, il établit que cette alliance est une relation dynamique multiniveau qui articule un projet indéfini (unfinished business ; Duck, 1990) et des projets définis sous la forme globale d’un projet de projets. Dans cette dynamique, le futur prime sur le passé (le capital relationnel). En analysant le cas Renault-Nissan dans sa dynamique relationnelle comme un projet de projets, l’article contribue à la théorie des alliances, à celle des projets et à celle des relations.
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