Abstract

Les auteurs s’intéressent à la multiplication des travaux de recherche canadiens sur la prononciation de la L2 depuis le début des années 1990. Malgré le nombre des phonéticiens et des professeurs de langue réclamant que soit enseignée la prononciation depuis plusieurs décennies, les travaux empiriques consacrés à la pédagogie de la prononciation étaient plutôt rares au début des années 1980, nonobstant l’arrivée de réfugiés vietnamiens dont beaucoup avaient besoin d’assistance en matière d’intelligibilité. Par un heureux hasard, des étudiants en linguistique de l’Université de l’Alberta enseignant dans le cadre d’un programme d’anglais langue seconde se sont vu confier l’enseignement de cours dédiés à la prononciation. Au terme de leurs études, les auteurs avaient exploré en profondeur les problèmes soulevés par la prononciation de la L2. Au départ, ils ont éprouvé de la difficulté à publier, les revues ne parvenant pas à recruter de lecteurs critiques appropriés. Après quelque temps, ils ont néanmoins décroché des subventions, embauché des étudiants et rencontré des collègues partageant les mêmes intérêts. Les étudiants de cycle supérieur de plusieurs universités ont fait porter leurs études sur la prononciation, élargissant nos connaissances sur l’enseignement de la prononciation et ouvrant la voie à une deuxième et une troisième vagues de chercheurs. Une dynamique de groupe positive et une inlassable curiosité scientifique ont conféré au Canada un rôle prépondérant dans la recherche empirique sur la prononciation.

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