Abstract

Suite aux mesures sanitaires mises en place par l’etat et les organisations professionnelles agricoles, la prevalence de la tuberculose bovine (TBb) dans les elevages en France, qui etait de 25 % en 1954, est tombee sous le seuil de 0,1 % a la fin des annees 1990. Cela a permis a la France d’etre declaree indemne de TBb depuis 2001. Pourtant, depuis 2005, tout en restant sous ce seuil, cette prevalence tend a re-augmenter en particulier dans certains departements comme la Cote-D’or, la Dordogne, la Charente, les Pyrenees Atlantiques et les Landes, ou reapparaissent aussi des foyers dans la faune sauvage. Parallelement, l’incidence de cas humains de TBb a Mycobacterium Bovis reste tres faible en France, estimee a environ 1 % (50 cas/an) des tuberculoses maladies et concerne essentiellement des reactivations d’infections anciennes ou des cas importes. Cette tres faible transmission zoonotique s’explique en grande partie par le niveau eleve de la surveillance sanitaire animale et la securisation de la chaine alimentaire (le constat est identique en Angleterre ou l’incidence dans les elevages est pourtant 100 fois plus elevee). Ces donnees epidemiologiques n’empechent pas les professionnels en contact direct avec les animaux malades de s’inquieter sur le risque de transmission de la maladie et le type de suivi medical justifie en cas d’exposition. A l’initiative de la mutualite sociale agricole et avec les partenaires referents nationaux en sante humaine ou animale, des recommandations sont proposer pour le suivi medical des travailleurs dans les elevages bovins, les abattoirs et le secteur de la chasse. Leur premier objectif est de faciliter et codifier la transmission des informations entre les services veterinaires et medicaux du travail et de sante publique en fonction du contexte professionnel et suite a un Arrete Prefectoral portant Declaration d’Infection (APDI). Le second objectif est, a partir des donnees bibliographiques et de la connaissance de terrain des expositions pour chaque activite de travail, de decrire les chaines de transmission zoonotique possibles et les facteurs de risque specifiques (risques de transmission et de passage d’une infection tuberculeuse latente a une tuberculose maladie active). Les recommandations rappellent les elements pertinents a rechercher au cours de l’enquete autour d’un cas animal. Elles definissent les criteres d’exposition justifiant un depistage et le protocole adapte puis discutent de l’indication ou non d’un suivi periodique des travailleurs.

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