Abstract

Building on previous studies of satire in Thomas More’s Utopia, this article aims at situating More’s founding text of utopian literature more firmly in the early modern satirical tradition, a tradition that gradually dissociated itself from its conventional generic definition informed by classical Roman verse satura. Key concerns of the analysis touch on the pedagogical function, the dialogic engagement with the reader, and the social reforming spirit that transform satire into a mode and help it incorporate the utopian mindset into its characteristic juxtaposition of blame (of a heavily flawed reality) and praise (of a desirable ideal state of existence). More’s masterpiece is essential in illustrating and promoting this development of early modern satire, as references to an immediate predecessor—the Ship of Fools corpus—as well as a famous successor—François Rabelais—demonstrate.
 À partir d’études de la satire dans l’Utopie de More, cet article cherche à ancrer plus solidement ce texte utopique dans la tradition satirique de la première modernité, tradition qui s’est graduellement dissociée de la définition générale du genre satirique basée sur la satire classique romaine. Les points principaux de l’analyse mettent en lumière la fonction pédagogique, l’engagement dialogique avec le lecteur et l’esprit de réforme sociale, qui transforment la satire en y intégrant la pensée utopique en tant que façon d’exprimer le blâme (d’une réalité sérieusement déficiente) et la louange (d’un mode hautement souhaitable d’exister). Le chef-d’oeuvre de More occupe une place centrale dans ce développement de la satire des débuts de la modernité, lorsqu’il est situé dans les contextes qui le précèdent immédiatement — le corpus de la Nef des fous —, et le suivent glorieusement — l’oeuvre de François Rabelais.

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