Abstract

Cet article se propose d'interroger la posture du scientifique replié dans sa tour d'ivoire et indifférent aux choses du monde. Il repart du lourd constat du XXème siècle de la participation (quelquefois collusion) de nombreux hommes de science aux différentes entreprises génodicaires pour se faire tentative d'interrogation de la disjonction entre activité de connaître et activité de penser, et ce notamment en raison du fondement commun à ces deux activités, à savoir l'examen distancié, la "rupture épistémologique"… L'homme de science ne devrait-il pas, dès lors, se faire éclaireur du monde, sans pour autant devenir pourvoyeur des consciences, en intégrant à la posture scientifique la capacité critique, comme principe d'énonciation des possibles? Ce ne serait pas dénier l'idéal scientifique (qu'est cette compétence critique, point d'orgue de la démarche de l'homme de science) mais au contraire lui rendre ses lettres de noblesse que de ne pas le confiner aux portes des laboratoires.

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