Abstract

Le principe de non-contradiction a depuis très longtemps étéreconnu comme le principe le plus fondamental de la pensée rationnelle. II est facile de l'énoncer sous sa forme symbolique: – (P.–P). Ce principe pose que quelqu'un ne saurait affirmer en même temps une proposition et sa négation. Pour que ce principe ne demeure pas une exigence vide, il faut en outre que l'on puisse déterminer avec précision quelles sont les conditions de son application. Cette détermination des conditions d'application d'un principe commence par la recherche des moyens par lesquels il est possible de démarquer, dans le champ de son application, ce qui en respecte l'énoncé de ce qui n'en respecte pas l'énoncé. Or si rien n'est plus facile que de formuler un précepte, rien, appa-remment, n'est plus difficile que de tracer une ligne nette entre ce qui se conforme au précepte et ce qui le transgresse. Bien qu'il soit l'assise la plus profonde de nos raisonnements, le principe de non-contradiction ne fait pas exception à ce constat. Son énoncé fait sans doute l'unanimité mais il est assez rare que l'on s'accorde, en dehors des disciplines formelles, sur ce qui constitue l'occurrence d'une contradiction. Cet accord sur ce qui constitue ou non l'exemple d'une contradiction m'apparaît faire défaut d'une façon particulièrement marquée en philosophic Cette situation pose un double problème.

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