Abstract

Alors que les différences régionales d’espérance de vie se sont estompées en Suisse, quels sont les effets de la périurbanisation sur la géographie de la mortalité ? À partir des données de l’état civil et des recensements, on observe un accroissement des différentiels intra-urbains de mortalité depuis 1980, en particulier dans les villes les plus grandes ou qui se sont récemment étendues. Un gradient non linéaire émerge : l’espérance de vie est plus faible dans les centres-villes et les zones rurales que dans la ceinture des agglomérations urbaines. Les profils de mortalité par âge et cause suggèrent que cela tient à la fois aux styles de vie propres aux populations des centres-villes et à la concentration spatiale des groupes défavorisés. Pour la mortalité entre 20 et 64 ans, un modèle multiniveau appliqué à des données de mortalité couplées aux recensements montre que la moindre mortalité observée dans les zones périurbaines résulte de la concentration d’individus très instruits et de familles. À l’inverse, la surmortalité des 20-64 ans dans les centres-villes reflète des désavantages matériels et sociaux. Cependant, ces conséquences socioéconomiques de la périurbanisation ne suffisent pas à rendre compte du gradient de la mortalité urbaine observé chez les personnes âgées.

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