Abstract

Points essentielsLa Société de pneumologie de langue française définie l’exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive comme une majoration des symptômes respiratoires au-delà des variations quotidiennes (en pratique, d’une durée ≥ 48 h ou justifiant une modification thérapeutique).La cause de ces exacerbations est principalement infectieuse : virale (rhinovirus, virus influenzae et parainfluenzae, coronavirus, adénovirus et virus respiratoire syncytial) ou bactérienne (principalement, Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Moraxella catarrhalis). Elles peuvent également résulter de l’exposition à certains polluants : NO2, SO2, ozone et pollution particulaire (PM10 et PM2,5). Elle reste indéterminée dans près de 30 % des cas.Les diagnostics différentiels incluent les pneumopathies infectieuses, les pneumothorax, les poussées d’insuffisance cardiaque et les embolies pulmonaires.La présence de signes de gravité conditionne l’hospitalisation : signes d’insuffisance respiratoire aiguë, de choc ou de défaillance neurologique, mais aussi en cas de patient fragile, d’absence de soutien familial à domicile ou de réponse au traitement initial.Le traitement consiste en une majoration des bronchodilatateurs, une kinésithérapie respiratoire, une antibiothérapie en cas d’expectoration franchement purulente. La prescription de corticoïdes systémiques ne doit pas être systématique. La dose recommandée est de 0,5 mg/kg sur une courte période (5–7 jours). Lors d’une hospitalisation, une oxygénothérapie et une thromboprophylaxie peuvent être instaurées. La ventilation non invasive est principalement indiquée en cas de persistance d’une hypercapnie malgré un traitement médical optimal. Que le patient soit pris en charge en ambulatoire ou en hospitalisation, une réévaluation clinique à 48–72 h est indispensable.

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