Abstract

ObjectifÉtudier la prévalence des tumeurs intraoculaires découvertes pendant une échographie de dépistage dans des yeux présentant un trouble de transparence des milieux. MéthodesExamen rétrospectif des échographies en mode B réalisées entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 2013 dans des yeux présentant un trouble de transparence des milieux et qui ont reçu un diagnostic de cécité ou de phtisie du globe oculaire. Ont été exclues les échographies réalisées en vue d'un diagnostic d'endophtalmie aiguë, de décollement de la rétine ou d'hémorragie du vitré. RésultatsOn a réalisé une échographie en mode B dans 119 yeux aveugles qui présentaient un trouble de transparence des milieux. L’âge moyen des patients était de 59 ans; l'acuité visuelle se limitait, au mieux, aux mouvements de la main dans 89 yeux (74,8 %). On a noté une élévation de la pression intraoculaire dans 23 yeux (19,3 %) et de la douleur dans 30 yeux (25,4 %). La durée du suivi était ≥ 1 an dans 69 yeux (58 %), soit une moyenne de 64 mois (médiane : 56 mois; fourchette : 12–129 mois). Au sein de ce sous-groupe de 69 yeux, la fréquence des échographies se déclinait comme suit : plus de 1 fois par année dans 2 yeux (2,9 %), 1 fois par année dans 2 yeux (2,9 %), tous les 13 à 60 mois dans 43 yeux (62 %), tous les 61 à 120 mois dans 19 yeux (27,5 %) et moins fréquemment que tous les 120 mois dans 3 yeux (4,3 %). Par ailleurs, 16 yeux qui présentaient un trouble de transparence des milieux n'ont fait l'objet d'une échographie de dépistage qu'au moment de la visite initiale, tandis que 6 yeux n'ont fait l'objet d'une échographie qu'au moment de l’éviscération ou de l’énucléation. On n'a décelé aucune tumeur intraoculaire dans le cadre de la présente étude. ConclusionsDans notre étude, l’échographie de dépistage n'a mis au jour aucune tumeur intraoculaire dans des yeux présentant un trouble de transparence des milieux. Il serait intéressant de réaliser des études de plus grande envergure dotées d'un suivi de longue durée afin de déterminer l'utilité et la rentabilité du dépistage échographique périodique. La plus grande utilité de l’échographie se trouve peut-être dans le contexte d'une évaluation initiale, en cas de modification de l’état clinique et pendant le bilan préopératoire, afin d’éviter l’éviscération en présence d'un cancer occulte.

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