Abstract

Poetics, as the discourse of literary specificity, is extraordinarily predominant not merely in francophone anti-colonialism, but also in the subsequent francophone discursive construction of postcolonial relations. Not only was the discourse of négritude dominated by literary figures such as Aimé Césaire, but the thinking of Édouard Glissant, one of the foremost postcolonial intellectuals writing in French today, has also been consistently articulated as a poetics, both in the author's extensive literary criticism and in his extensive literary œuvre. Similarly, many of Glissant's direct Caribbean heirs also project above all the (meta)literary or literary-theoretical valency of their thought. Meanwhile, the contemporary French academy has remained to date relatively impermeable to the chief discourses and references of Postcolonial Studies, Cultural Studies, and Globalisation Studies that are hegemonic in the anglophone academy. And yet, these academic discourses frequently reference francophone postcolonialism, including the work of the aformentioned Caribbean writers. What are the implications of the privileged place accorded in the work of francophone postcolonialism to poetics, to that sutured theory and practice of literature, for the way that scholarship negotiates the notions of empire and culture and their interrelation? Does ‘francophone postcolonial poetics’ sound a dissident note against a globally dominant discursive consensus? La poétique serait le mode privilégié de la pensée postcoloniale francophone, comme le démontre de façon presque caricaturale l'œuvre de trois générations successives d'auteurs caribéens (Césaire, Glissant, Chamoiseau et Confiant). Qui plus est, la poétique telle qu'elle est pratiquée dans ce contexte est une forme hybride, située entre théorie et pratique littéraire. Dans le monde anglophone, en revanche, c'est un discours purement théorique et critique qui prédomine dans les études postcoloniales et dans les soi-disant ‘Cultural Studies’, de plus en plus prédominantes pour ne pas dire hégémoniques en Angleterre comme aux Etats-Unis. Autrement dit, en ce qui concerne la pensée (et surtout les disciplines universitaires) centrée(s) sur l'étude du monde postcolonial et de la mondialisation, le modèle anglophone ne semble pas privilégier—comme le fait le modèle non seulement français mais francophone—l'optique littéraire. Réciproquement, le discours universitaire français, voire plus largement francophone, semble relativement peu perméable aux références-clef du postcolonialisme et du ‘culturalisme’ prédominants dans le monde anglophone. Qu'en est-il du privilège accordé à la poétique dans l'écriture postcoloniale francophone? La valeur de la poétique s'avère-t-elle capable de résister à la récupération ‘culturaliste’?

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