Abstract
L’auteur s’intéresse au classique de Marcel Carné Quai des brumes (1938), un film reposant sur des oppositions : lumière et obscurité, vie et mort et, par dessus tout, amour et néant. Les éléments négatifs de ces oppositions – obscurité, mort et néant – sont tous des formes d’absence qui dominent les dimensions narrative et stylistique du film. Pourtant, malgré son implacable atmosphère de désespoir, de malheur et de fatalité, le film de Carné porte en vérité sur le vrai pouvoir de l’amour issu du néant : de l’absence de lumière, de l’absence d’espoir et des absences matérielles du film (ses coupes). Bref, le thème conceptuel de l’absence exploité par l’auteur aligne la philosophie existentialiste et la théorie de la suture afin de réévaluer le principal vecteur du film : le désir romantique.
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