Abstract

Au Burkina Faso, l’émergence récente des groupes d’autodéfense « koglweogo » est souvent mise en lien avec la notion de « vide sécuritaire ». Cependant, considérer l’émergence des koglweogo comme la manifestation de l’absence de l’État dépolitise les rapports de force qui sous-tendent le phénomène des groupes d’autodéfense. En nous appuyant sur l’analyse des justifications de l’émergence et du travail des koglweogo et de la politique de police de proximité censée leur donner un mandat officiel, nous mettons plutôt en lumière les luttes de pouvoirs qui se jouent autour de la détermination de la notion de sécurité même. C’est à travers ces rapports de force politiques et économiques que nous comprenons l’émergence et le « succès » de ces groupes dans une dynamique de formation de l’État.

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