Abstract

Dans un discours prononcé à Zurich vers la fin des années 1940, Hermann Weyl a examiné l'épistémologie dialectique de Ferdinand Gonseth et l'a considérée comme trop strictement limitée aux aspects de changement historique. Son expérience de la philosophie diaclectique post-kantienne, en particulier la dérivation du concept de l'espace et de la matière chez Johann Gottlieb Fichte, avait constitué une base dialectique solide pour ses propres études de 1918 en une géométrie purement infinitésimale et la théorie antérieure d'un champ de matière géométriquement unifié (en prolongement du programme Mie-Hilbert). Bien que Weyl se fût alors éloigné des aspects spéculatifs de la philosophie de sa jeunesse et eût montré, en particulier, moins d'enthousiasme qu'auparavant pour Fichte, il nourrissait encore de nombreux doutes sur la base culturelle de la science mathématique moderne et sur son rôle dans la culture matérielle du modernisme de pointe. Pour Weyl, la « réflexion » philosophique était une nécessité culturelle ; il se tourna alors vers lexistentialisme de Karl Jaspers et de Martin Heidegger pour trouver des raisons plus profondes, dans un mouvement comparable à son orientation vers la philosophie de Fichte après la Première Guerre mondiale. Le débat de la fin des années 1940 peut être compris comme une sorte de supplément postérieur à la Seconde Guerre mondiale par rapport à ses commentaires plus connus sur les mathématiques et les sciences naturelles publiés au milieu des années 1920.

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