Abstract

Les mémoires douloureuses de l’esclavage ne cessent de susciter des controverses dans l’espace public et la société civile. Elles ont joué un rôle central dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, inspirant la notion « d’attentat contre la dignité humaine » de Victor Schœlcher en 1848. Certaines ont réussi à s’imposer dans les débats publics, exprimés dans la commémoration, la monumentalité, l’enseignement scolaire et la production artistique, et d’autres ont été classées au patrimoine mondial de l’humanité, après un long combat de dénonciation, d’indignation, de protection et de valorisation de ceux qui s’y reconnaissent. C’est le cas des mémoires collectives de la traite négrière à Gorée, dont il sera question dans cet article. Ce dernier propose d’étudier le processus de patrimonialisation et de mise en tourisme des mémoires de l’esclavage dans cette « île-mémoire », symbole de l’exploitation humaine. Dès lors, il cherche à examiner les politiques mémorielles, les revendications identitaires et les pratiques touristiques qui peuvent en découler.

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