Abstract

Cet article se fonde sur un échantillon d’ouvrages du milieu du siècle, de Samuel Richardson, Sarah Fielding, et Jane Collier, pour examiner la façon dont ces œuvres prennent part au débat sur la moralité du rire. Loin de simplement rejeter la comédie et de substituer les soupirs de la sensibilité au naturel du bel esprit, ces auteurs s’intéressent tout particulièrement à la signification du rire, à sa moralisation et à sa législation. En tant qu’affect naturel et spontané, à la fois physiologique et cognitif, le rire prolonge, tout en la contestant, l’ambition de la sensibilité à incarner la moralité. Je souhaite montrer que même dans le roman sérieux, et peut-être surtout dans ce genre littéraire, l’épistémologie du rire acquiert une importance capitale. Loin de promouvoir exclusivement une sensibilité lacrymale, ces auteurs sentimentaux ambitionnaient parfois de “corriger les inepties [des lecteurs] par le rire” malgré un malaise fondamental au sujet du statut moral de ce dernier.

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