Abstract

L’article montre à partir d’une analyse socio-historique que la politique « sport santé bien-être » en France s’est construite en suivant une approche médicale de la prévention et une gestion néo-libérale d’une offre sportive. La sédentarité apparaît comme un nouveau facteur de risque et l’activité physique adaptée une nouvelle thérapeutique. D’un côté, la prescription médicale d’un sport sur ordonnance accentue la médicalisation et de l’autre l’accessibilité d’une offre d’activité physique adaptée dépend de la compétition des moyens. Le « sport-santé » apparaît comme le résultat d’une adéquation réussie entre une demande et une offre sportive adaptée. Suivant cette approche, les inégalités sociales de santé sont traitées en référence à un modèle redistributif. Or les travaux actuels permettent d’envisager d’autres solutions qui reposent sur la reconnaissance des usagers. La participation citoyenne à la co-construction de l’offre sport-santé devrait permettre de traiter les injustices épistémiques qui fondent en partie les inégalités sociales. L’article développe quelques pistes permettant d’utiliser le sport-santé pour innover des actions préventives en phase avec la démocratie sanitaire.

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