Abstract

Dans la description linguistique, la structure de la langue maternelle du linguiste joue un rôle important qui n’est pas toujours pris en compte : « Lorsqu’un linguiste passe des descriptions de sa langue maternelle à la mise en place d’une théorie générale de la langue, les notions essentielles de la théorie qu’il a bâtie conservent bien souvent un lien étroit avec des faits qui sont bien représentés dans sa langue maternelle » (A. A. Zalizniak & T. V. Padutcheva). Intervient ensuite un processus de sens inverse : la théorie mise en place amène le linguiste à un certain regard sur la langue, et c’est pourquoi en linguistique les langues étrangères se voient attribuer en permanence les particularités de la langue maternelle du linguiste. Du point de vue typologique la langue russe n’a pas tellement changé par comparaison avec les anciennes langues indo-européennes et sur le plan de ses structures est restée de type synthétique. C’est la raison pour laquelle la tradition russe, tout comme la tradition antique, est basée sur l’idée d’un rôle central de la morphologie et de la formation des mots dans la grammaire. Mais, de l’avis, par exemple, de A. Meillet, un tel type morphologique « est extraordinairement particulier et en même temps extrêmement complexe ». La tradition anglaise attribue de même un rôle principal dans la grammaire non pas à la formation des mots, mais à l’ordre des divers éléments.

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