Abstract

Les services d’immigration et de douane des États-Unis (ICE) sont à la tête du plus grand système d’enfermement national, fait peu anodin dans le pays détenteur du système carcéral le plus important au monde. Cet article analyse le système de rétention des étrangers des États-Unis comme un ensemble de stratégies spatiales à travers lesquelles l’État vise la gestion et la réorientation de la migration internationale. Si la rétention participe à la fois de l’enfermement, de la ségrégation, et de la catégorisation des corps des migrants, elle est aussi l’expression performative de l’État. En conséquence, elle a des effets qui dépassent l’expulsion. Cet article résumera en premier lieu la manière dont la rétention prend appui sur le système de justice pénale et contribue en même temps à son extension. Puis je m’appuierai sur mes recherches sur l’enfermement des non citoyens et les programmes de visite pour démontrer combien la rétention ne se réduit pas à l’immobilisation des corps dans l’espace, mais qu’elle relève d’un processus d’isolement, de criminalisation et de marginalisation. Je montre que la rétention ne peut être analysée et comprise seulement dans son lien à l’expulsion et qu’elle joue un rôle dans la production de la précarité des migrants et dans le contrôle de l’immigration et des frontières.

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