Abstract

AbstractIn January 2021, the historian Benjamin Stora filed a report commissioned by French president Emmanuel Macron. The report, “Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie,” contains Stora’s conclusions and recommendations on the contested memorial history between Algeria and France and pursues the mission of bringing a regard lucide to the past, and fostering a spirit of reconciliation that will lead to increased education for the younger generations of both countries. In response to the report, the Élysée quickly stated that while it planned to carry out symbolic acts of reconciliation in response to the report, that neither repentance nor formal apologies would be extended to Algeria.As an act of reconciliation rather than reparation, Stora’s report encourages the establishment of physical monuments and memorial gestures and events that reify the disputes around the Franco-Algerian war. Official acts of monumentalization make memory material in public spaces and limit conversations about reparations and repentance. This article argues that the French political approach of monumentalization silences debate, and perpetuates the long tradition of stifling discourse around the Algerian War and its aftermaths. By imagining current and potential future lieux de mémoire as a sufficient response to calls for reparation, the French government refuses to recognize the possibility of decolonizing the collective memory of the Algerian War of Independence in the public sphere.RésuméEn janvier 2021, l’historien Benjamin Stora a déposé un rapport sollicité par le Président Emmanuel Macron qui se nomme “Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie.” Le rapport comprend les conclusions et les recommandations de Stora au sujet de l’histoire mémorielle contestée entre l’Algérie et la France et cherche à poser un “regard lucide” au passé et à promouvoir un esprit de réconciliation afin de mieux informer les jeunes générations des deux pays. L’Élysée a dit aussitôt qu’alors qu’elle envisageait des actes symboliques de réconciliation suite au rapport, le gouvernement français n’offrira ni repentance ni excuses à l’Algérie.Comme acte de réconciliation plutôt que de réparation, le rapport de Stora favorise la fondation des monuments physiques et des gestes mémoriels qui concrétisent les débats au sujet de la guerre francoalgérienne. Les gestes officiels de monumentalisation rendent concrète la mémoire dans l’espace public et limitent les conversations au sujet des réparations et de repentance. L’article présent avance que le processus de monumentalisation de la part du gouvernement français silence le débat et perpétue la longue tradition d’étouffer le discours autour de la guerre d’indépendance de l’Algérie et ses suites. En imaginant des lieux de mémoire actuels et potentiels comme une réponse suffisante aux appels pour des réparations, la France refuse la possibilité de décoloniser la mémoire collective de la guerre d’Algérie.

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