Abstract

Alors que la sociologie urbaine a porté peu d’attention à la place des émotions dans la fabrique de la ville, cet article pose la question de la relation entre les émotions morales provoquées par des situations de vulnérabilités résidentielles et les politiques urbaines dont ces situations sont la cible ou la conséquence. Le cas du relogement des occupants d’une grande copropriété dégradée marseillaise donne à voir la façon dont ces émotions peuvent imprégner les politiques locales ciblant des marges urbaines et peser dans les négociations, à la fois discrètes et ouvertes, relatives à leur temporalité. Dans le même temps, l’analyse souligne la tension qui oppose les jugements moraux que ces émotions traduisent et les intérêts institutionnels en jeu et met en évidence le caractère mouvant et instable de l’équilibre qui en résulte.

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