Abstract

Cet article examine le roman Saturday (2005) d’Ian McEwan à travers le prisme du cinéma et du rôle du spectateur. Souvent attiré à sa fenêtre pour observer la ville, le protagoniste Henry Perowne est un spectateur de la vie des autres. Cependant, malgré les tentatives du neurochirurgien pour rester un observateur détaché, les crises politiques de l’époque et les tensions de la vie urbaine envahissent sa vie privée. Les stratégies de cadrage créent une tension entre l’observation pure et simple impliquée par la transparence de la fenêtre et les effets organisationnels du cadre, une tension qui est essentielle à la théorie du cinéma et à l’une de ses œuvres fondatrices, Rear Window d’Alfred Hitchcock (1954). L’article analyse également les dispositfs récurrents de projection dans le roman, ainsi que les analogies entre la perception visuelle et l’affichage d’images sur un écran, à la lumière du discours du roman sur le modernisme et la représentation de la conscience. Enfin, nous examinons les effets potentiellement libérateurs du jeu dynamique de la perspective et de la temporalité du film sur l’écriture de McEwan, et comment ces effets sont liés aux questions de focalisation et d’omniscience dans le roman.

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