Abstract

En prenant comme point de départ le carrefour qui fit se rencontrer Debussy et ses exotismes, Satie et son idée d’une musique fonctionnelle, et la littérature française avec le concept d’ambiance, on peut redessiner les contours d’une histoire de la musique moderne autour de l’idée d’une progressive « liquéfaction » des représentations du monde pour l’individu, étrangement synchrone avec le processus de la mondialisation. L’ouverture sur les cultures qu’a permis la mondialisation a nourri la musique occidentale moderne, et elle-même s’est imposée au reste du monde via ses industries culturelles. Aujourd’hui, ce système s’est bouclé, et la musique mondiale est faite d’hybrides en flottaison difficiles à situer dans le temps ou l’espace. Parallèlement à ces confrontations culturelles, la mondialisation a changé profondément les modes de production et de consommation de la musique et du son, désormais omniprésent sous ses formes esthétisées dans nos quotidiens, et défait de son caractère sacré. Sans porter de jugement moral sur les « méfaits » ou les « bienfaits » d’un tel changement de statut pour la musique, on propose l’idée que l’évolution de la musique depuis la fin du xixe siècle constitue un bon témoignage du changement des représentations du monde, en dilution dans le tourbillon de l’expérience de la vie moderne.

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