Abstract

Introductionle risque de décès serait élevé dans les unités des soins intensifs (USI) des pays en développement. Nous décrivons les décès survenus à l’Unité des Soins Intensifs du Centre Mère et Enfant de Yaoundé au Cameroun.Méthodesétude rétrospective portant sur les caractéristiques cliniques, sociodémographiques, l’itinéraire thérapeutique ainsi que certains facteurs associés aux décès survenus entre 2010 et 2014 chez 200 patients âgés de 3-59 mois.Résultatssur 2675 patients admis, 1807 étaient âgés de 3 à 59 mois et 303 sont décédés. Les taux de mortalité global et spécifique à cette tranche d’âge étaient de 11,3% et de 16,7% respectivement. La plupart (152/200 soit 76,0%) décédait à moins de 24 mois et le délai médian de leur admission était de 7 jours. Plus de la moitié (57,0%) avait recouru à un centre de santé et seuls 66 (33,0%) avaient bénéficié d’une référence. Le paludisme grave (41,5%), la pneumonie (22,7%) et la gastroentérite (27,8%) étaient les pathologies les plus incriminées. La malnutrition et le VIH/Sida constituaient les causes sous-jacentes de décès chez 23,0% et 20,5% de sujets respectivement. La présence de la gastroentérite multipliait le risque de décès d’environ 6 fois (OR = 5,76; P = 0,000) lorsque la malnutrition et l’infection à VIH étaient présentes. Les décès survenaient majoritairement (90,0%) dans les 72 heures d’admission.Conclusioncertaines pathologies auraient pu être traitées avec des moyens simples afin d’éviter les complications nécessitant une réanimation dans un contexte à ressources limitées. Il est crucial d’intensifier la lutte contre le paludisme, l’infection à VIH et la malnutrition.

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