Abstract

Une question qui se pose aujourd’hui avec acuité est de savoir  si le monolinguisme – dans la pratique il s’agit de l’anglais académique – est propice à la production des connaissances en sciences humaines et sociales. Pour assurer leur carrière, les chercheurs aspirent à faire connaître leurs travaux en publiant dans des revues internationales très normées, les plus prestigieuses. Mais on ne doit pas ignorer les limites qu’impose le fonctionnement de ces revues à la production de connaissances innovantes, susceptibles de mettre en cause les routines intellectuelles. On peut soutenir l’idée qu’en sciences humaines et sociales la préservation d’une pluralité d’espaces de production scientifiques fondés sur une pluralité de langues favorise davantage la créativité qu’un espace unique et homogène, qui tend vers un plus grand conformisme.

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