Abstract

Selon les politistes qui écrivent sur les campagnes électorales à la suite de Blumler et Kavanagh, l’accession de Tony Blair à la tête du Parti travailliste britannique en 1994, puis son installation au 10 Downing Street en 1997, seraient un symbole d’une évolution historique de la communication politique. La capacité du parti, puis du gouvernement, à organiser des campagnes de presse, à réagir rapidement aux événements, à articuler l’action politique aux sondages d’opinion caractériseraient ainsi une nouvelle forme de travail politique définitivement orientée vers les médias. Si l’on réinscrit ce travail politique dans le rapport de force interne au Parti travailliste entre 1994 et 2007, ces évolutions apparaissent plus incertaines et bien moins linéaires qu’il y paraît. La communication politique mise en place autant qu’incarnée par une équipe de « modernisateurs » doit faire face à l’opposition de l’aile gauche du parti et, plus encore, à une méfiance grandissante des journalistes, si bien que le gouvernement travailliste revoit, à partir de 2001, sa communication, son intensité et sa place dans la hiérarchie des pratiques politiques. La transformation de la communication apparaît ainsi moins comme un implacable processus historique qu’une pratique dont les usages varient au gré des conjonctures politiques.

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