Mitochondrial DNA sequence data provides further evidence that the honeybees of Kangaroo Island, Australia are of hybrid origin

Abstract

Les donnees de sequences de l'ADNmt fournissent une nouvelle preuve de l'origine hybride des abeilles melliferes (Apis mellifera L) de l'ile de Kangaroo, Australie.Tous les rapports admettent que la premiere population d'Apis mellifera ligustica de l'ile de Kangaroo a eu l'occasion de s'hybrider sur le continent australien avec A m mellifera avant son transfert sur l'ile. Par consequent, bien que les importations posterieures aient ete faites directement de Naples (Eckert, 1958), il se pourrait que cette population ne soit pas pure ligustica comme on le pense generalement. Les analyses morphologiques (Ruttner, 1976), multivariees et allozymiques (Oldroyd et al, 1993) montrent que les populations de l'ile de Kangaroo sont plus proches d'A m ligustica que d'A mellifera. Pourtant notre analyse de sequence de l'ATPase 6, du COIII, du cytochrome b et des genes mitochondriaux ND2 montre une association significative, a 100 % selon la technique de «bootstrap» entre l'haplotype de Kangaroo et notre echantillon de reference A m mellifera provenant de Tasmanie (fig 2). Il est donc probable que la population d'origine de l'ile Kangaroo s'est etablie a partir d'hybrides. La possibilite d'importations recentes illegales semble peu probable car dans aucune des colonies de l'ile on n'a trouve de variation mitochondriale. Nous en concluons que les populations ancestrales d'A m mellifera renfermaient les deux haplotypes «mellifera» mentionnes ici, avec des fixations complementaires en Tasmanie et sur l'ile de Kangaroo. Puisque les abeilles australiennes classees comme A m ligustica et A m mellifera partagent les haplotypes d'ADNmt d'A m mellifera, la nature dichotomique des lignees d'ADNmt ne peut etre utilisee pour identifier en Australie les abeilles au niveau de la sous-espece. Cette situation peut se rencontrer dans toutes les regions ou des abeilles ont ete importees. Ces resultats soulignent aussi la difficulte de localiser en Australie des populations de reference fiables de certaines sous-especes. II faut peut-etre s'attendre a cette incertitude lorsque la presence d'un insecte social est determinee non seulement par les processus naturels mais aussi par les activites humaines, voulues ou non.