Abstract

ObjectifÉvaluer l'exactitude du diagnostic initial des infections fongiques orbitaires et cerner les facteurs qui peuvent influer sur les résultats pour les patients. MéthodesUn examen rétrospectif des dossiers médicaux approuvé par le comité d’éthique d’établissement a été réalisé dans 2 importants hôpitaux universitaires afin de retracer les cas d'infections fongiques touchant l'orbite traités entre le 1er janvier 1998 et le 15 novembre 2019. Parmi les données recueillies, mentionnons les données démographiques des patients, leurs antécédents médicaux, les données recueillies lors de l'examen, le diagnostic, le traitement, l'imagerie et les résultats. RésultatsOn a recensé 50 cas d'infections fongiques orbitaires. De ce nombre, 33 (66,0 %) avaient d'abord été diagnostiquées à tort en tant qu'infections non fongiques. En outre, 16 patients (32,0 %) avaient reçu de multiples diagnostics initiaux, dont les plus fréquents, au moment de l'examen initial, étaient la cellulite bactérienne (n = 12 sur 50; 24,0 %) et la sinusite bactérienne (n = 12 sur 50; 24,0 %). Venaient ensuite les troubles vasculaires et inflammatoires de l'orbite (n = 9 sur 50; 18,0 %) : 5 patients (10,0 %) avaient reçu un diagnostic d'artérite temporale, 3 d'entre eux (6,0 %), un diagnostic d'inflammation orbitaire non spécifique et l'un d'eux (2,0 %), un diagnostic de névrite optique. Au sein de ce sous-groupe, 77,8 % (n = 7 sur 9) avaient d'abord reçu des stéroïdes par voie générale. Au nombre des autres diagnostics initiaux, citons les suivants : masse néoplasique, mucocèle, dacryocystite, thrombose du sinus caverneux, hémorragie, maladie transmise par les tiques, rhinite allergique et conjonctivite allergique. Il existe une corrélation significative entre les erreurs de diagnostic et une atteinte de l'espace masticateur visible à l'imagerie (p = 0,04). ConclusionLes infections fongiques orbitaires sont mal diagnostiquées dans 2 cas sur 3. Près de 15 % des patients chez lesquels on a ultérieurement diagnostiqué une infection fongique orbitaire avaient d'abord reçu des stéroïdes par voie générale. Les erreurs de diagnostic sont plus fréquentes en cas d'atteinte de l'espace masticateur.

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