Abstract

La question de la médiation revient fréquemment dans la « maison de fiction » de David Mitchell, où chacun de ses cinq romans est intimement relié aux autres par des personnages récurrents, des obsessions partagées et des motifs littéraires communs. Son dernier ouvrage, The Thousand Autumns of Jacob de Zoet (2010), reprend les codes du roman historique et s’inspire en grande partie des mémoires d’Hendrik Doeff, qui fut l’ancien Directeur du comptoir de Dejima entre 1799 et 1817 dans la baie de Nagasaki. À partir de ce moment charnière entre la période des Lumières et celle des impérialismes, Mitchell se livre à une exploration minutieuse et subtile des enjeux liés à la transmission du savoir. La question de la traduction et celle de la science, prises comme paradigmes de la médiation, sont développées à la fois au sein de l’intrigue, de la mise en personage et de la narration. Elles engagent une méditation plus générale sur ce que nous laissons à la postérité, l’émancipation et les étonnants périples de l’esprit.

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