Abstract

La recherche publique française entretient des rapports ambivalents à la question de la propriété industrielle, que l’État tente aujourd’hui d’infléchir en incitant les institutions scientifiques publiques (dont les universités) à recourir plus volontiers au dépôt de brevets. Cet article propose une généalogie de ces rapports complexes, centrée sur l’analyse du rôle joué par des institutions majeures comme la Direction des Inventions, l’Office national des Recherches scientifiques et industrielles et des Inventions (ONRSII), le CNRS ou le Commissariat à l’Energie Atomique, ainsi que par de grandes figures telles que Paul Langevin ou Frédéric Joliot-Curie. S’éclaire ainsi la façon dont, en France, les stratégies d’organisation de l’activité scientifique et les pratiques en matière de propriété industrielle se sont mutuellement déterminées à partir du tournant de la Première Guerre mondiale.

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