Abstract
Click to increase image sizeClick to decrease image sizeAbstractL’oeuvre folklorique orale des communautés ukrainophones du Canada manifeste deux champs de création, qui sont à la fois liés et distincts: (1) l’intrusion d’éléments lexiques des deux langues officielles, anglais et français, dans un texte verbal ou oral qui est, par ailleurs, ukrainien; et (2) le cas contraire, c.à.d. l’intrusion d’éléments ukrainiens dans un texte soit anglais, soit français. Ce dernier phénomène se rencontre particulièrement souvent dans les Prairies où d’importantes colonies ukrainiennes se maintiennent depuis le début du siècle.Afin de démontrer ce phénomène, neuf textes ont été choisis, dont trois sont narratifs, trois sont des chansons populaires, et trois représentent des genres mineurs. Les cinq premiers (A: 1, 2, 3 et B: 1 et 2) sont des exemples d’intrusion d’éléments anglais et français dans des textes ukrainiens. Les quatre derniers, quant à eux, demontrent la situation inverse.L’introduction consciente et l’exploitation voulue de procédés macaroniques afin de réaliser des effets artistiques, voire esthétiques, sont d’un intérêt particulier. Souvent, ces procédés se présentent sous la forme de schémas de rimes, parallélismes métriques et structures syntactiques. Ils sont à la base d’un ensemble dynamique1 et vivant qui est cher à la communauté ukrainienne, et celle-ci est presque la seule à transmettre et à apprécier profondément ce phénomène. Quand le macaronisme s’exprime sous la forme de vers chantés (textes B) ou de genres mineurs (textes B), tels que la devinette, l’anecdote, ou la parodie brève, le trait macaronique représente un procédé comique qui sert à augmenter l’hilarité d’une situation ou d’une image qui est particulièrement humoristique. Quand il apparaît sous forme de longue narration, telle que le conte, le trait macaronique a tendance à apparaître comme une interprétation faite au hasard. Ceci amoindrit l’effet potentiel du procédé qui, ainsi, perd son importance poétique et ne devient qu’un signe socio-linguistique d’un bi-culturalisme. Quant à l’effet des procédés, les contes (textes A) présentés ici comme exemples, ont tendance à occuper une place intermédiaire entre, d’un côté, les genres mineurs et les vers et, de l’autre, les longues narrations.
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