Abstract

Existe-t-il dans l’œuvre de Paul Ricœur, comme on l’a dit, une forme de dissymétrie entre le champ de la métaphore et celui du récit? Dès La métaphore vive, la référence à Northrop Frye et à Nelson Goodman va permettre de ressaisir pleinement l’unité de la sphère poétique. La métaphore vive et Temps et récit sont alors présentés comme deux ouvrages jumeaux. Paul Ricœur explique notamment que la poésie lyrique a, elle-même, le pouvoir de produire une “mise en intrigue,” et, qu’en ce sens, “le sentiment articulé par le poème n’est pas moins heuristique que la fable tragique.” (La métaphore vive (Paris: Seuil, Points Essais 1997), 309.) En suivant certaines références faites dans ces deux livres jumeaux – où peut se lire la dialectique entre “découvrir et créer,” “trouver et projeter” (La métaphore vive, 387) –, il est alors possible de faire apparaître un fil conducteur des analyses où s’annonce, à titre de perspective, une pensée générale de l’acte créateur. L’œuvre d’art y devient expérience, épreuve d’une conception “tensionnelle” de la vérité, dialectique entre “expérience d’appartenance” et “pouvoir de distanciation.”

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